Partout
la Terre bien-aimée
Au printemps fleurit et verdoie à
nouveau
Partout et éternellement les
lointains bleuissent de lumière !
Eternellement... éternellement...
(Gustav Mahler, le Chant de la Terre,
d'après Li Bai)
La Terre, troisième planète du Système Solaire par l'éloigenement au
Soleil, est la plus grande et la plus massive des planètes telluriques.
Seule planète recouverte pour partie d'eau liquide, elle est aussi
dotée d'une atmosphère enrichie en oxygène par la présence de la
vie.
Peu de personnes ont pu observer la Terre depuis l'espace, et seuls
douze hommes ont pu l'admirer depuis le sol de son satellite
naturel, la Lune. Cette dernière, aisément observable par tous les
habitants de la Terre, offre un spectacle merveilleux et constamment
renouvelé.
Demi-grand axe |
149 597 887,5 km (1 UA) |
Période de révolution |
365,256363 jours |
Diamètre équatorial |
12 756,274 km |
Masse |
5,9736×1024 kg |
Période de rotation |
23 h 56m 4.084 s |
Satellites connus |
1 |
La Terre photographiée le 24 décembre 1968
à bord d'Apollo 8, en orbite lunaire (crédits NASA/Bill Anders).
La Terre est une planète de type tellurique, soit une planète essentiellement rocheuse, contrairement aux géantes gazeuses, telles que Jupiter, essentiellement constituées de gaz légers (hydrogène et hélium). Il s'agit de la plus grande des quatre planètes telluriques du Système solaire (Mercure, Vénus, la Terre, Mars), que ce soit par la taille ou la masse. De ces quatre planètes, la Terre a aussi la masse volumique globale la plus élevée, la plus forte gravité de surface, le plus puissant champ magnétique global.
La structure interne est très différenciée : le noyau, d'environ
1200 km de rayon, constitué de fer et de nickel, est entouré d'un
manteau et d'une croûte (dont les constituants principaux sont la
silice et l'alumine) divisée en plusieurs segments rigides, ou plaques
tectoniques, qui se
déplacent lentement sur la surface sur des durées de plusieurs millions
d'années. Ces mouvements, rendus possible par la chaleur interne
provenant pour 80% par les isotopes radioactifs tels que le Potassium
40, le Thorium 232, l'Uranium 235 et 238, sont à l'origine des séismes,
du volcanisme, et plus généralement du renouvellement constant de la
surface aux échelles de temps géologiques.
Environ 71 % de la surface est couverte d'océans d'eau salée,
les 29 % restants étant des continents et des îles. Ces océans
entretiennent une relation complexe avec l'atmosphère terrestre :
celle-ci, d'une épaisseur d'environ 100 km (il n'y a pas de frontière
stricte avec l'espace), est constituée de 78,087 % de diazote, 20,95 %
de dioxygène, 0,93 % d'argon, 0,04 % de dioxyde de carbone et des
traces d'autres gaz. La forte présence de l'oxygène provient de la
photosynthèse des végétaux.
L'axe de rotation de la Terre est inclinée de 23.44° par
rapport à son axe de révolution autour du Soleil : c'est l'origine des
saisons. Associées aux courants marins, à la circulation atmosphérique
et aux reliefs continentaux, elles donnent lieu sur la surface à une
grande varieté de climats.
La
Terre et la Lune photographiées par la sonde NEAR le 23 janvier 1998, à
une distance de 400 000 km. Les deux astres sont vus par leurs pôles
sud. Attention à la perspective, la distance Terre-Lune vaut 60 rayons
terrestres (crédits NASA).
"Un
point bleu pâle" : c'est la plus lointaine photographie de la Terre,
prise par la sonde Voyager-1 le 14 février 1990, à une distance de 6.4
milliards de kilomètres. La Terre est le point entouré par le cercle,
perdu dans les rayons du Soleil (crédits NASA).
La Lune est le satellite naturel de la Terre. Au sein du Système
solaire, c'est l'un des plus grands satellites naturels (après
Ganymède, Titan, Callisto et Io) et le plus grand d'une planète non
gazeuse. De plus, c'est le plus grand satellite du Système solaire par
rapport à la taille de sa planète. Son attraction gravitationnelle,
combinée à celle du Soleil, est à l'origine des marées sur Terre. Elle
tend également à stabiliser l'axe de rotation terrestre et par là à
pérenniser les conditions propices au développement de la vie.
En raison de ces mêmes effets de marées, la Lune tourne autour de la
Terre à la même vitesse qu'elle tourne sur elle-même, elle lui présente
donc (approximativement) toujours la même face.
La Lune est un astre pratiquement mort géologiquement, sans
atmosphère, ses paysages sont néanmoins très variés.
De grandes plaines de basaltes ont reçu le nom de mer en raison de leur
teinte sombre, elles sont identifiables à l'oeil nu. Les grands cirques
et les cratères témoignent de l'impact de météorites, leur conservation
est rendue possible par l'absence d'érosion (autrement que par d'autres
impacts ou par le rayonnement solaire). Les impacts les plus récents
(de moins d'un milliard d'années tout de même) comme Copernic sont
parfois le centre d'une structure rayonnée, constituée de la matière
éjectée lors de l'impact, et pouvant s'étendre sur un millier de
kilomètres.
L'éclairage de la Lune par le Soleil varie pour l'observateur
terrestre au cours de sa révolution autour de la Terre
: on dit que la Lune présente des phases. Lors de la Nouvelle Lune, la
face visible depuis la Terre est plongée dans la nuit. Puis,
l'observateur terrestre voit le Soleil se lever sur la Lune, en phase
de croissant, de Premier Quartier, gibbeuse. La Pleine Lune correspond
au moment où la face visible est entièrement illuminée.
Lorsqu'à la Nouvelle Lune la Terre, le Soleil et la Lune sont
alignés (en raison de l'inclinaison du plan de révolution de la Lune ce
n'est pas toujours le cas), on peut assister sur Terre à une éclipse de
Soleil. Une coïncidence heureuse, qui fait que la Lune et le Soleil
sont vus depuis la Terre sous le même diamètre apparent, rend ce
spectacle sublime, bien que réservé à une toute petite partie de la
surface terrestre. Les éclipses de Lune se produisent à la Pleine Lune
lorsque la Lune passe dans le cône d'ombre de la Terre. Plus fréquent,
ce spectacle vaut bien une veillée !
Eclipse de Lune du 28 septembre 2015,
depuis la Montagne de Lure (crédits Philippe Filliatre, SAML)
La Lune est bien sûr visible à l'oeil nu, sauf à la Nouvelle Lune.
Les mers ont aisément repérables à la Pleine Lune. Un peu avant ou un
peu après cette dernière phase, son fin croissant, délicatement
lumineux dans les lueurs de l'aube ou du couchant, invite toujours à la
rêverie. L'observation télescopique est saisissante dans les nuits
proches du Premier Quartier et du Dernier Quartier : l'éclairage rasant
(correspondant respectivement au lever et au coucher du Soleil)
souligne les reliefs, détachant les cirques, les cratères, les chaînes
de montagnes, les failles. C'est un spectacle saisissant, toujours
changeant en fonction de l'éclairage, dont on ne se lasse jamais.
L'image montre l'un des plus célèbres cratères lunaires, le cratère
Copernic le 9 décembre 2016 (crédits Stéphane Dumont, SAML) :
Il est possible d'observer la Lune à Lure pratiquement chaque mois,
à proximité du Premier Quartier. En 2019, les soirées d'observation auront lieu aux
dates suivantes :